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Le mardi 13 septembre 1960, dans la ferme des Trémelettes de Huillé, André JOURDAN s'éteignit à l'âge de 86 ans.
Il vit le jour le mardi 27 janvier 1874 à Tournon sur Rhône en Ardèche.
Ne pouvant hériter des affaires de son père car il était le 3ème enfant d'une famille nombreuse de 10 enfants, il tenta l'aventure dans les colonies à 26 ans.
Les circonstances ont fait qu'il devint riziculteur dans l'ouest cochinchinois et vécut dans un milieu propice aux aventuriers puisqu'il fit défricher 952 ha de terres sauvages pour en transformer une partie (860 ha) en rizières. Il vivra pratiquement 40 ans dans ses rizières et 50 ans en tout en Indochine.
Il quitta définitivement l'Indochine, ces terres qu'il a tant aimées, le 17 septembre 1956 par avion.
Lors la descente du cercueil d'André dans la fosse, Michel (câu ut), son plus jeune fils, s’étant approché trop près du bord de la fosse est tombé sur le cercueil ; alors les femmes vietnamiennes présentes ont exprimé leur effroi et ont tout de suite prédit le mauvais présage pour Michel à savoir que pour elles cela voulait dire que le mort l’avait attiré et que Michel allait mourir prochainement. Cette prophétie malheureusement s'est vérifiée puisqu’il est mort le 22 avril 1962 dans un guet-apens tendu par le viet-cong près de Saïgon à Long Phuoc Thon du village de Cat Lai lors d'une chasse au canard. Il a été enterré dans le cimetière de la rue de Massiges à Saïgon. Ses cendres ont été déplacées dans la pagode de Lai Thieu lorsque le cimetière a été transformé en parc.
C'était assez souvent que lors d'un événement particulier, si des amies vietnamiennes étaient présentes, elles consultaient les augures et s'il y avait quelque chose de défavorable, elles le faisaient savoir. Ainsi pour ma grand-mère Bui thi Huong, le jour pour la mise au caveau de son cercueil interdisait la présence d'hommes d'âge mûr. Etant encore jeune et non concerné par cette interdiction, on m'avait chargé de prendre des photos de ce moment là, les hommes étaient restés à la maison et n'avaient pas assisté à l'office du curé. .
Pour retrouver l'histoire d'André Jourdan, alias « ông Tàu » surnom donné par les paysans qui lui louaient des parcelles de rizières et faisaient pousser le riz en échange d'un prélèvement d'une part importante de leur récolte, ce colon ardéchois avait accumulé une fortune certaine dans la riziculture en Cochinchine que malheureusement la guerre du Vietnam a tout effacé malgré les dommages de guerre (qu'il espérait avoir de son vivant) consentis par le président François Mitterrand que certains de ses descendants ont perçu en 1990, voici les hyperliens de google maps : La pagode kmer chùà ông Tàu ;
sa maison dans la rizière : Cầu Ông Tào ;
la tombe Rémy Gressier à Siêu thị Bách hoá XANH Ấp Số 8 Châu Hu'ng (Phu Lôc);
les tombes au cimetière de Huillé ;
les urnes funéraires dans la nécropole de lái thiêu cemetery...